Le vrombissement des moteurs résonne dans l’habitacle. Je suis allongé, le regard perdu dans le vide. La vibration m’hypnotise et m’emmène loin, très loin à travers le temps et l’espace.
Infini. Je suis une infinité. Je suis infiniment petit. Je suis infiniment grand. Je suis seul, Je suis multiple. Le temps passe. J’évolue. Je me regroupe, de plus en plus près, de plus en plus dense.
J’ai retrouvé ce cahier dans une vieille malle, au grenier de la maison de famille. Couverture beige froissée, tranche carmin déchirée, pages jaunies et racornies.