Publié dans la categorie Concours Jets d’encre

Poussière de rêve – Raphaël Salmon

Le vrombissement des moteurs résonne dans l’habitacle. Je suis allongé, le regard perdu dans le vide. La vibration m’hypnotise et m’emmène loin, très loin à travers le temps et l’espace.

pV=nRT – Camille d’Andréa

Infini. Je suis une infinité. Je suis infiniment petit. Je suis infiniment grand. Je suis seul, Je suis multiple. Le temps passe. J’évolue. Je me regroupe, de plus en plus près, de plus en plus dense.

Ynova 45-10 – Amandine Johais

J’ai retrouvé ce cahier dans une vieille malle, au grenier de la maison de famille. Couverture beige froissée, tranche carmin déchirée, pages jaunies et racornies.

BD +36° 2538 – Florine Martinet

La pièce était sombre. Un courant d’air glacé passait à travers la fenêtre ouverte et faisait frissonner les rideaux. 

L’Arche – Antoine Bousquié

«  L’homme venait de se réveiller. Son premier réflexe fut de chercher une source de lumière, peut-être pour y trouver du réconfort, pour se rassurer.

Promenade nocturne – Blandine Gardiono

La nuit était tombée sur la ville de Lyon, l’antique cité de Lugdunum. L’astre blanc s’esquissait derrière les nuages pour montrer sa face la plus ronde. L’eau des deux fleuves ondulait sous l’effet d’une brise légère et fraîche qui se répandait sur les quais et la place Bellecour.

Le Sacré-Corps – Philippe Liotard

Il est couché. Il est tard. Il entend une mouche voler, tenue éveillée par l’ampoule nue. Il lit, avançant dans les mots qui le conduiront jusqu’au sommeil.

Les 4 croqueurs (Lyon 1856) – Philippe Mangeot

Accoudé à la rambarde de la passerelle Saint-Georges, Gaspard laissait flâner son regard sur l’onde en souriant aux chants mal accordés des lavandières qui officiaient en contrebas.

Un Hautbois Malicieux – Rémy Boyer

Il était tard dans la soirée quand Marianne décida de rentrer chez elle. Elle avait assez travaillé pour aujourd’hui : il était temps de retourner à la chaleur du foyer pour passer une belle nuit sans surprise.

La Doublure du Maure – Irène Duboeuf

Il habite le plus ancien quartier de Lyon, connu et secret, authentique et théâtral : rue de la Lainerie, entre la gare Saint-Paul et le gothique flamboyant des ruelles de Saint-Jean, à deux pas d’une boutique vénitienne emplie de masques à la blancheur lunaire.