Publié dans la categorie Nouvelles

Le Sacré-Corps – Philippe Liotard

Il est couché. Il est tard. Il entend une mouche voler, tenue éveillée par l’ampoule nue. Il lit, avançant dans les mots qui le conduiront jusqu’au sommeil.

Les 4 croqueurs (Lyon 1856) – Philippe Mangeot

Accoudé à la rambarde de la passerelle Saint-Georges, Gaspard laissait flâner son regard sur l’onde en souriant aux chants mal accordés des lavandières qui officiaient en contrebas.

Un Hautbois Malicieux – Rémy Boyer

Il était tard dans la soirée quand Marianne décida de rentrer chez elle. Elle avait assez travaillé pour aujourd’hui : il était temps de retourner à la chaleur du foyer pour passer une belle nuit sans surprise.

La Doublure du Maure – Irène Duboeuf

Il habite le plus ancien quartier de Lyon, connu et secret, authentique et théâtral : rue de la Lainerie, entre la gare Saint-Paul et le gothique flamboyant des ruelles de Saint-Jean, à deux pas d’une boutique vénitienne emplie de masques à la blancheur lunaire.

La sirène du Tramway – Fabien Décrenisse

A 9h45, je suis dehors. Il fait froid. J’allume une cigarette tout en me disant que je devrais arrêter. Les écouteurs fichés dans le cornet de mes oreilles, j’écoute la B.O. de Samurai Champloo, un mélange de Dub et jazz. Je descends sans me presser, encore endormi.

Souvenir d’un voyage – Clémentine Galet

Les jours commencent à rallonger, la rue Roger Salengro est nettement moins sombre qu’il y a quelques semaines. Je suis surprise par un homme plutôt petit dans une cabine téléphonique. Il a l’air serein.

Emprisonner – Yann Bonnard

Noir. Il fait noir. Je me sens bizarre. Je ne me sens pas chez moi. Je ne me sens pas moi. En fait, je ne sens plus rien. Je ne suis pas seul. D'autres sont là, gisants, agonisants, immobiles, vides d'expression. Eux aussi ont été capturés.

La Rhapsodie – Georges Paturel

     À Philippe, Tom et Jerry

Ma femme et moi remontons la rue de Bonnel en direction du grand auditorium lyonnais.

La Fontaine – M. Perrier

J’avais eu un sommeil très agité cette nuit-là. Etait-ce à cause de la vague de chaleur, était-ce le vin blanc frais que j’avais bu ou bien encore ce rêve banal qui, pourtant, m’avait terrorisée et hantée longtemps sans que je ne parvienne à concevoir pourquoi ?

Passerelle Saint-Vincent – Geoffrey Darnaud

Ce matin, tout était terminé. Elle avait été à la fois précise et déterminée. Elle ne voulait plus me voir. Et alors que tout s’écroulait autour de moi, elle me poignarda : je n’avais jamais rien représenté à ses yeux. Pour elle, notre liaison n’avait jamais existé.