Vincent Reynard jeta machinalement un coup d’œil à sa montre. Minuit sept. Malgré la forte pluie qui se déversait sans interruption sur la ville depuis deux heures, le tram était à l’heure.
Mercredi 15 janvier Depuis combien de temps court-il maintenant ? Dix minutes ? Peut être quinze. Il l’ignore. Il se colle dos à un arbre, tentant de calmer sa respiration en prenant de grandes inspirations.
Les deux amis se retrouvèrent à leur café habituel. Fabrice arriva le premier et commanda un café qu’il but tranquillement. John arriva quelques minutes après et s’approcha en souriant, dès qu’il vit son ami.
– Ca tournebicote ! Ca tournebicote ! qu’il piaillait, le gone. Il en inventait des pelletées de mots qui lui sortaient de la bouche en une sorte de gigue épileptique et grumeleuse, entre ses dents qu’il avait comme moi les ongles, noires et pas ponctuelles.
La jeep hoqueta avant de s’arrêter tout à fait sur le parking du Moon, le bar du coin un peu à l’écart du village. Serge en sortit, saisi aussitôt par une bourrasque glacée qui lui fouetta le visage.
«Engeance d’infidèle ! Prends garde à toi…». Hadji Mourat, marchand ottoman, tempêtait en brassant de l’air. L’objet de son courroux ? Rotcho, son serviteur grec, qui chargeait de marchandises une barque attachée au quai.
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