Nous sommes deux sœurs liées comme les doigts de la main. Telles les nervures d’une feuille alimentées par la même sève, nous ne pouvons nous séparer sans déchirer le limbe qui nous unit. Comme la nuit s’accroche au jour par le fil de l’aurore, nous tenons l’une à l’autre par un cordon magique. La nuit, nous dormons enlacées, les mains jointes, les doigts croisés, les bras mêlés, notre cœur battant à l’unisson. Nous nous aimons.