Pour préparer son parfait pudding, la pauvre princesse paraissait perdue, privée de sa puissante fée. Dans un frou-frou, flapflap, flip, froutch flappinant, elle franchit la porte de sa cuisine et sortit de ses placards les outils nécessaires à son savant souper, décidée dans l’heure, après s’être pouponnée, préparée, maquillée, habillée d’une longue robe en satin et traîne.
Et vlan, la casserole sur le fourneau, bang, la planche à découper sur la table, clac les couteaux contre le bois, bwouf la farine dans le saladier, sarde bringuebalant. Et voici qu’un ding, ding dong interrompit la pauvrette dans ses préparatifs hâtifs.
Dans un flip flap flatulent, elle alla ouvrir à l’importun qui osait l’interrompre, buta contre la chaise, glissa contre le sol et badaboum, s’affala avant de se redresser péniblement pour aller, argh argh, à la porte où sa bonne fée attendait, retardée par un méli mélo de baguettes magiques.
Ha ha, Hii, proféra la princesse, se pensant tirée d’affaire dans son entreprise périlleuse mais en oubliant toute prudence et n’entendant pas le léger et inquiétant psshiit dans la cuisine. Mais heureusement, tagada, tagada, tagada tsoin tsoin, le beau prince surgit pic poil de nulle part sur son fier destrier pour sauver la belle et sa bonne fée du désastre, arrêtant d’un geste la belle, empêchant l’étincelle destructrice et qu’éclate un wham formidable, ruinant définitivement cette belle initiative vouée à l’échec.